Les lits de lauriers, c'est de l'opium deguisé !
Au clak le reveil nous tira du songe
et nous
sommes partis
avec en poche, la soif de l'amnésique.
Direction
La forêt...
Les bois écorchent la lisière en l'embrassant,
écorce dans les plaies
et des échardes dans mes dessous de bras.
Les rainures disjointes de mon corps :
prises d'assaut !
_C'EST PLUS QUE MOI !
Englouti sous la cascade,
bain viking dans la cataracte.
Une vasque d'eau,
contenue entre deux racines.
J'en ressors, baveux de crachats sourds,
une couronne de nid dans les cheveux,
le rouge et le jaune
(d'oeuf)
me balafrent d'un sourire englué.
_C'EST PLUS QUE MOI !
Les serpentins molltonée,
la mousse clouée.
l'hydre d'arbre à 6 branches.
dans l'ambiance chlorophyle du sous bois furète l'oeil pervers de nos contes d'enfance :
"Allonge la biche, les tripes lui pendent !
Fais lui un manteau de ta peau élaguée"
Et puis toutes ces soeurs, je ne sais plus, ces brebis, ces agneaux,
on les a étouffé dans l'embrassade?
A moins que... ce ne soit une razzia?
_sûr, C'EST PLUS QUE NOUS !
Rien d'autre à dire,
juste à jouir
Le fruit des opérations germe en corolle,
ça fait des spores au lila
dans mon blanc d'os.
C'est une feu qui nous dévore, nous cloue sans possession sur les crêtes,
pour aller hululler sans fin sous des soleils figés.
_C'EST PLUS QUE NOUS !
Mais
Mais
Les grelots sont à nos yeux !
la carte ... en plein gestation !
Alors on se hisse en sautant par l'embrasure,
on gravite sur l'édifice.
Que le digne sauvage,
ravisse sa vue d'espiègle.
_C'EST PLUS QUE NOUS !
(...)
Plus tard, dans le calme d'une chambre, ils se regardent, parlent : _"la semaine dernière, je faisais 3 pieds de haut. Aucun tombeau ne m'était ouvert, faut de place."
_"Ensuite ?"
_"La vie au grand air. Laisse tomber. C'est plus que je n'ai pu en voir."